Didus a raison, ce blog porte mal son nom, je parle de tout sauf d'auto-stop...

25 mars 2007

SummerTime


Le 21 Mars 2007, au matin du premier jour du printemps de notre année de grâce électorale, j'ai réalisé, avachi dans mon amphi, que j'assistais depuis deux ans à des cours qui ne m'intéressaient qu'à moitié, le tout pour atteindre un but qui ne m'enthousiasme pas — ou plus : l'enseignement.
Je vous passerai les détails sur ma guerre avec mon secrétariat pour obtenir qu'ils retrouvent mon dernier partiel, qu'ils avaient perdu. Passons les murs qui s'écroulent, le manque de budget, l'anonymat complet, le fait que le département d'anglais est peuplé des gens les plus mous et méprisants, les plus conservateurs et égoïstes, bref, les moins intéressants de cette fac pourtant fréquentée par des gens majoritairement sympa, engagés, hippies, fumeurs, artistes, drôles...
Cette fois, c'est dit : j'adore ma fac, mais je n'ai rien à y faire en tant qu'étudiant, je vais droit dans le mur, et je n'ai jamais voulu faire ça, de toute façon. La fac a été un moyen, après mon bac, de prolonger ma planque douillette et de me masquer ma trouille monstrueuse de me jeter dans le marché du travail. Mais ça suffit : je ne peux pas rester toute ma vie à l'école, même de l'autre côté du bureau.
Écœuré et un peu perdu, je me lève discrètement, prends mon sac, et me dirige vers les portes du fond. La première refuse de s'ouvrir, chaque fois que j'appuie, elle fait un boucan du tonnerre, la honte s'empare aussitôt de moi. Je me dirige vers la deuxième porte, qui présente la même résistance. Le destin s'acharne, je force un peu, y'a pas de raison qu'elle s'ouvre pas, cette putain de porte.
"Essayeriez-vous de nous enfermer tous, Monsieur ?" demande la voix de la prof dans le micro. Honte. Joues rouges. Ne pas se retourner. Je force, la porte s'ouvre, je fuis à l'air libre. Si je n'avais pas arrêté de fumer, je m'en grillerais bien une. Tant pis.
[...]

Je vais toujours à la fac. C'est sympa et pratique. Adroitement piraté, un PC de la B.U. devient un bureau idéal avec accès web gratuit et illimité. Le café est à 50 centimes. Voilà mon QG pour me reconvertir. Suivant les conseils de J, je me renseigne sur le TOEIC, examen qui me permettra d'astester de mon niveau de rosbif auprès de n'importe quelle entreprise. Ca fait très bien sur un CV.
Mon CV, ça, j'en suis fier. Il est beau et sobre, un peu vide, car mon expérience professionnelle est quasi-nulle. Mais je sais me mettre en valeur. Je n'ai pas non plus rien fait en deux ans. Il me faut aussi reprendre le chemin de l'auto-école. Abandonner le permis comme ça, c'est trop bête. Je ne compte pas avoir de voiture pour autant. Mais le permis peut toujours servir.
Une branche qui m'intéresse est le telemarketing. Être téléconseiller ou hotliner, voilà qui me brancherait. Je le fais déjà à l'écrit avec mon site Tobi, alors pourquoi pas au téléphone ? Trouver un job où mon savoir-faire servirait à quelque chose : telle est l'idée.
Je ne sais pas jusqu'où j'irai, mais des choses vont changer ce printemps.

À suivre.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

...jesus! trop de decissions en meme temps :)