Didus a raison, ce blog porte mal son nom, je parle de tout sauf d'auto-stop...

2 mai 2007

Appréhension

Tonnez plus fort, les musiciens
Vous jouez faux, mais sonnez bien
Chassez l'angoisse, le mal au bide
Partagez mes clopes, et mon pain
Ce soir j'ai mal, j'ai peur du vide
Peur de plus tard, peur de demain.

Je vais par les rues bariolées
Plongé dans le chaos urbain
Irréfléchi et spontané
Malodorant, instantané
Ce pays ne lui disait rien

La vie qui vient, la vie sans lui
Seul à Marseille, lui à Paris
Et Bonaparte à l'Elysée
Sordide est la France d'après,
Glaçant est l'avenir certain.

Il pleut dehors, mon ange passe
"No pasaran", dit-il enfin
"Je ne serai jamais très loin".
Comme un enfant, je me ramasse

Dans le lit trop grand, je m'étale.
Quand je m'endors, plus rien ne bouge
Je sens bien que la terre est sale
Ce soir encore, le ciel est rouge.

Rue Cenac, Marseille
1er Mai 2007

1 commentaire:

Anonyme a dit…

De la part de Béa, et de la mienne : très beau ...
Déprime pas, p'tit frère, y a toujours des lendemains qui chantent !