
Non non, rassurez-vous, j'ai une vie réelle aussi. Mais quand le FN investit Second Life, dont je suis citoyen, je me dois de réagir. Cette joyeuse bande de fafs dispose en effet d'un stand dans le monde virtuel. La communauté francophone a réagi assez vite, et certains ont acheté le terrain voisin, qu'ils ont barbouillé de slogans anti-FN, et de photos de J-M affublé d'une moustache évocatrice. Ineptus et moi sommes venus participer.
Un manfestant sympa nous a distribué des pancartes, et nous avons commencé à... heu... défiler dans l'espace du FN. On a un peu poussé les "agents de la sécu", qui ne pouvaient pas faire grand chose ; et l'on a crié – ou plutôt écrit – notre désaprobation quant à la présence du FN dans Second Life.
Vu que dans le monde virtuel, la force physique ne sert à rien, les miliciens sont bien emmerdés, ils ne peuvent pas nous donner de coups de matraque, ou en tout cas, nous sommes aussi bien équipés qu'eux. En revanche, le proprio peut vous virer de son espace en un ou deux clics... et là, faut attendre un moment pour revenir. C'est moins violent, mais nettement plus efficace – j'ai moi-même été éjecté plusieurs fois. On a bien vu un manifestant qui tapait un skin avec une pancarte, mais c'était plus symbolique qu'autre chose, car ça n'a pas d'effet sur son perso, sinon de le faire reculer d'un mètre ou deux.
De temps en temps, il y a trop de monde, et le serveur du FN sature, les mouvements sont ralentis à l'extrême. Ca donne de beaux instants un peu figés, comme un repos au milieu du flot de mots qui s'affichent en bas de l'écran, les arguments, les discussions, les insultes... qui l'eût cru, le brouhaha existe aussi à l'écrit.
Je préfère de loin les vraies manifs, mais là où l'ennemi sévit, il faut l'attaquer ! En tout cas, la politique du futur nous promet des situations cocasses.