Didus a raison, ce blog porte mal son nom, je parle de tout sauf d'auto-stop...

30 juin 2006

Départ...

Bon, pas de discours mégalo-sentimental, pas d'image non plus ; juste une bise à tous ceux qui me font l'amitié de visiter mon blog de temps en temps. Je pars en Écosse pour deux semaines, je reviens le 16 juillet. 15 jours de rando dans les "hauteurs" de l'Île, avec deux potes et un troisième larron qui deviendra sûrement un pote vu qu'il paraît qu'il est gentil.
Bizarre, il y a deux ans, j'ai fait la découverte qu'il y avait loin d'ici des gens extra, et je pensais pouvoir quitter sans souci ma région monotone. Mais l'année qui a suivi m'a fait chaque jour rencontrer des gens extra à deux pas de chez moi, il suffit de creuser un peu. Alors finalement, je pars en sachant que c'est bien ailleurs, mais aujourd'hui je ne peux plus partir sans laisser un bout de mon cœur dans mon vieux pays de fachots. J'hésite entre le soulagement en pensant à tous les connards de ce monde à qui, grâce au destin, j'échapperai ; et le regret en pensant à tous les gens géniaux que je n'aurai jamais la chance de connaître. Un peu confus, tout ça, mais je me comprends.
Il est minuit et quart, et la journée ne fait que commencer. Je vous raconterai, promis, ces quinze jours. Rempli d'une espèce d'espoir et de curiosité, je vais me coucher, et dans quelques milliers de scondes, le réveil sonnera.
Je pars et je m'élance... >>>>>>>

25 juin 2006

Mes petits boulots - Suite


Voici un autre dessin de ma série pour ce petit "Guide pratique sur la consommation responsable" dont j'ai parlé un pau plus bas.
Cette fois-ci, pas de point d'interrogation, mais une hésitation : "je le fais ou je le fais pas, cet effort, ce petit geste ?"
Pour faire passer l'idée à (à peu près) tout le monde, je propose une situation que le blaireau moyen connaît parfaitement, et que le bourgeois bohême connaît aussi d'ailleurs : "je prends cette sortie, ou je continue ?" Est-ce que, pour éviter les bouchons par exemple, je prends cette alternative à ma confortable MacDautoroute à quatre voies bien tracées ? Ce petit chemin tortueux qui demande de réfléchir un peu plus ?
Les démonstrations par analogie, c'est plutôt éducatif, je trouve. Si on arrive à mettre les gens en face de leurs contradictions (enfin pas moi, j'ai pas de contradictions, bien sûr), le mécanisme se déclenche et qui sait ce qui peut arriver ! Et pis moi, j'ai toujours adoré pousser le caddie de Papa à fond la caisse dans les rayonnages, vrrrrououuum, iiiiiiiiiiiiiiiiiii, zzzoummm...

21 juin 2006

Nouvelle braillerie : Dreamer's Ball


J'ai ENFIN trouvé un logiciel d'enregistrement qui serve vraiment à enregstrer !! Oui parce que précédemment, j'utilisais iMovie, un logiciel de cinéma : sympa, mais pas très adapté. Maintenant, malgré une qualité sonore parfois en légère baisse : je peux faire des dizaines de trucs nouveaux ! Pour vous, ça ne change rien, mais faut bien que je communique ma joie.

Voici "Dreamer's Ball", courte reprise d'un blues romantique de Queen --- Télécharger

20 juin 2006

Mes petits boulots


Qui ? Qui se cache derrière ce que je mange, ce que je bois, fume, porte sur moi, conduis, en bref ; ce que j'achète et consomme ? Et comment ces produits sont-ils faits ? Ce point d'interrogation est central dans la série d'illustrations que je prépare pour un "Guide Pratique de la Consommation Responsable", écrit par mon pote David, un joyeux drille de chez ATTAC. (no comment sur ATTAC, ils s'en sortiront je vous dis... arf)
En gros, voilà comment faire ses courses de façon intelligente et civique, avec des produits qui respectent l'environnement, la dignité humaine, et votre santé ; enfin, toutes ces valeurs qui sont visiblement "has been" aux yeux de certains. Ou encore, comment trouver une épargne (un joli mot pour "banque") qui investisse l'argent prêté dans l'humanitaire plutôt que dans l'armement.
Comme je n'ai aucun style personnel, aucun dessin ne ressemble aux autres, on croirait que plusieurs gars bossent sur ce projet : c'est l'expression de ma schyzophrénie rampante. Je n'ai jamais eu de côté Jeckyl, mais plutôt des MILLIERS de côtés Mr. Hyde... beware.
Qui se cache derrière votre café de dix heures ? (pis derrière celui de neuf heures aussi, tiens, ça mange pas de pain). Qui l'a planté, cultivé, transporté, moulu, tout ça jusqu'à votre tasse ? En buvant ce café plutôt qu'un autre, financez-vous l'armement, la prostitution, ou la cocaïne ? Vous vous en foutez, dites-le... Avec ce petit extrait de mes dessins, j'aurai au moins essayé de vous intéresser, bande de rats. ;-)
Bises à tous, et bonnes vacances.

8 juin 2006

Au revoir, les enfants


"La chasse aux enfants est ouverte". C'est sur ces mots surréalistes que mes amis de la fac de lettres présentent leur pétition contre les lois CESEDA du petit Nicolas (que Gosciny et Sempé me pardonnent cette comparaison insultante). Il est maintenant possible d'expulser un étranger en situation irrégulière dans n'importe quelles conditions, ou presque : on peut traquer l'individu concerné jusque sur son lit d'hopital, à 2h du matin s'il le faut, pour lui offrir un aller simple vers son pays d'origine. Tant pis si là-bas, l'autorité veut sa peau, parce qu'il est trop rebelle ou syndicaliste, trop juif ou homo (bienvenue en Iran... par exemple).
À la fin de l'année scolaire, qui approche à grands pas, les enfants non plus ne seront pas épargnés. À l'âge de la maternelle et de la primaire, où l'être humain peut absorber 1001 langues et cultures en quelques mois, des milliers d'entre eux seront renvoyés dans un pays qui n'est souvent plus le leur, dont ils ne connaissent rien, et où ils seront vraiment des étrangers. Au revoir, les enfants. Un peu partout, la résistance s'organise ; des familles s'apprêtent à prendre sous leur aile, et à cacher pour l'été, des enfants d'immigrés des griffes du gouvernement. On en est là, en France : à cacher des enfants pour que la police ne les emporte pas. Un délicat fumet de Vichy émane de la Place Beauveau, pour se diluer dans l'air tricolore.
Ca y est, nous y sommes, dans la France d'après. Comme j'ai des goûts de chiotte, je parodie Starmania sans vergogne :

Sarkopolis...
Il n'y aura plus d'étrangers
On sera tous des étrangers
Dans les rues de Sarkopolis

Le cauchemar Kafkaïen, qui ressemble aussi bien à ce que Goerges Orwell nous avait imaginé pour 1984, et que Starmania fantasmait en 1977 pour les années 2000, va-t-il voir le jour sous peu ? Vous pouvez rire, mais la conférence de presse matinale donnée il y a quelques minutes par le ministre de l'intérieur (il n'est QUE ministre, on tend à l'oublier) donne quelques éléments intéressants. L'homme est talentueux et charismatique, on le sait. Il maîtrise à la perfection les expressions récurrentes qui mettent en valeur son franc-parler "joissinien", si cher au populo qui ne saisit pas les phrases complexes. Heureusement, d'ailleurs, car le petit Nicolas bafouille comme un Debeuliou-Bouche dès que la phrase dépasse les vingts mots :
"Encore une fois, je dis ce que je pense" ; "encore une fois, pas de langue de bois" ; "Là encore, je pose le débat sans tabou"...
Adorable. Depuis que le petit Nicolas s'active, la violence sur les biens a sensiblement baissé, mais la violence sur les personnes, elle, ne cesse d'augmenter, et ça, tout le monde le sait. En gros, les gens s'entretuent, mais les voitures ne brûlent plus... "D'où la nécessité de continuer, vu la gravité de la situation", réplique Nicolas à un journaliste sceptique. "J'ai à faire un travail au service de la sécurité des Français, un travail extrêmement difficile et qui demande beaucoup de ténacité". "J'ai un travail à faire et le ferai".
Après avoir mis de l'huile sur le feu des cités, le pompier Nicolas arrive pour l'éteindre, comme un garagiste qui mettrait des clous sur la route qui passe devant son garage. On a rarement vu quelqu'un d'aussi habile, fumiste et fumier : l'homme se sert de l'inefficacité de sa politique pour mieux la faire fonctionner. Il crée la crise, pour se donner des raisons de la résoudre. Il finira cul et chemise, dans son flirt avec la crise.
Au programme de sa conférence, il y a donc l'achat d'hélicoptères pour la Brigade Anti-Criminalité, pour survoler et surveiller le pays (authentique) ; mais aussi la quasi-systématisation du témoignage anonyme, pour mettre les plaignants à l'abri de possibles répressions. Notre toute-puissante police n'est donc pas assez efficace pour prévenir ces répressions ? Étonnant. En attendant, l'on pourra dénoncer son prochain sans prendre aucune responsabilité. C'est un véritable appel à la délation que lance le ministre.
Les drogues sont aussi abordées. Maladroitement. "Je ne crois pas à ces histoires de drogues douces ou dures. Ou bien c'est de la drogue, et c'est dur, ou bien c'est doux et ça n'en est pas. (bravoo...) Les consommateurs de drogue douce que nous arrêterons auront dorénavant droit à une petite visite dans les hôpitaux spécialisés, pour se rendre compte des désastreux effets des drogues soi-disant douces sur leur santé". Aucune visite similaire n'est prévue pour les alcolos chroniques. Le bon sens n'avait donc pas été invité ?
Enfin, la notion de "sécurisation d'Internet" a aussi été évoquée, mais dans une phrase si floue et grammaticalement incorrecte, que je suis dans l'incapacité de vous la retranscrire ici. RIEN de précis n'a été dit à ce sujet. Quelles mesures veulent-ils appliquer au cyber-espace, dernier bastion de la liberté d'expression ? Quels dangers veulent-ils écarter ? Pas un mot. Rien.
Visiblement, la langue de bois a encore de beaux jours devant elle, même dans la bouche de Saint-Nicolas. Restons vigilants : déjà il gouverne, déjà il agit. "Je ne cesserai pas de gouverner", déclare-t-il à David Pujadas sur France 2. Nous étions inquiets en 2002, même en sachant pertinamment que Le Pen ne passerait pas. Qui aurait cru que son sosie, déjà au gouvernement, serait le grand favori cinq ans plus tard ? On a finalement trouvé plus inquiétant que Jean-Marie, dans ce pays. Et dire qu'il y en a que la présence de Sarkozy rassure...

4 juin 2006

Les éternels - Marthou


Vous ne la reconnaissez pas ? C'est normal : Marthou est toujours en mouvement. Qu'elle soit militante ou groupie, joyeuse ou furax, Marthe BOUGE, s'engage et s'extasie ; et ne fait pas les choses à moitié. (On dirait une campagne présidentielle, je m'amuse bien).
Les parents font courrir la rumeur qu'à l'âge de trois à cinq ans, c'était mon amoureuse. Alors, info ou intox ? Nympho ou vieille tox ? (Pas toi, Marthou, c'est juste pour le jeu de mots - ouarf ouarf !). Depuis, en tout cas, le destin nous a changés, l'école nous a séparé, mais le ski à Fontgillarde, le bus, et la lutte des classes nous ont toujours réunis ! La lutte des... hein ?!
Mais oui, Marthe est une militante : comme toute Cézanienne qui se respecte, elle canalise sa grande énergie pour défendre le peuple contre les attaques totalitaristes de la Chiraquie, cette Chiraquie qui est en place depuis que Marthe a su articuler correctement le mot "gouvernement". C'est vous dire si elle attend depuis longtemps que ça bouge AUSSI chez les cravatés. Heureusement, nos amis les "anar-coco-tiques" de la fac sont là aussi...
Plus tard, Marthou sera sûrement intermitente du pestacle. Un sacré projet, passionnant et prenant, dans lequel son acharnement et sa volonté seront des atouts évidents. Et si elle s'énerve un peu, comme ça peut lui arriver ? Bah, normal, ce sera un caprice de star... ;-)

[ Son blog, plein d'humour, de poésie, et de réflexion (mais pourtant pas chiant, c'est fou...), c'est ici. Enjoy ! ]